« La photographie, avant d’être une image (…) est une forme de participation empathique au monde. Le photographe accompagne le monde bien plus qu’il ne le fige. La photographie est moins une façon d’arrêter le temps (…) qu’une façon de tenter de toucher la blessure du temps vivant ».
S. Tisseron « Le mystère de la chambre claire », Les Belles Lettres, Paris, 1996
Sociologue de formation et photographe indépendante depuis 2014. Ses images sont diffusées par le groupement de photojournalistes Divergence Images.
Privilégiant les travaux au long cours, son travail se caractérise à la fois par une approche documentaire et esthétique centrée sur l’humain dans ses relations parfois inattendues avec son environnement.
Abordant les thèmes de l’exil et de la mémoire, elle a réalisé un important travail documentaire sur les Enfants dits « de la Creuse ».
Entre 2015 et 2019, elle a effectué plusieurs reportages en Chine sur le développement de la société des loisirs, les pratiques de la plages et l’urbanisation dans la province du Gansu. En France, ses projets menés en EHPAD tendent à casser les représentations traditionnelles liées au Grand Age. Ses travaux réalisés dans des territoires ruraux s’attachent à montrer leurs évolutions.
Elle a réalisé des travaux plus personnels au Polaroid sur le vécu subjectif de l’obésité et de la maladie d’Alzheimer (Nos Vies Entières, édité par Corridor Elephant). S’intéressant aussi aux relations entre l’Homme et l’Animal, elle a réalisé différentes séries autour de cette question: Teatro del Toro (laureat du prix Sophot/ Photographie sociale 2016), La Vie Moderne, Rouge Campagne, Anima.
Ses reportages et ses images sont publiées par la presse française et internationale:
l’Obs, La Croix, La Vie, Telerama, L’Humanité, Le Figaro, Ca m’Interesse, VSD, 24h01, The Guardian, The Times (UK), BBC…
A Humanist outlook on the world
Corinne Rozotte was born in France and is currently living between Paris, Montpellier and Burgundy. Her photographic work promotes more social and environmental justice, and includes both a humanistic approach and a visual aesthetics research.
Corinne’s background in sociology shaped the humanist gaze she uses today in her photographic work. Neither inquisitive, nor catastrophic, her gaze is calm and quiet. Still, it gives an uncompromising view of a disturbing reality that one would rather not see. Her images, taken in France and in South East Asia, focus on scars that men inflicted on natural landscapes, and on an abused rural society. They highlight ruptures and suffering. They also encourage a somehow mad humanity to finally see reason.